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Semaine européenne de réduction des déchets : comment le digital contribue à la gestion des déchets

Semaine européenne de réduction des déchets : comment le digital contribue à la gestion des déchetsLe samedi 16 novembre 2019 débute la semaine européenne de réduction des déchets. Initiée en France par l’ADEME et le ministère du développement durable, l’objectif de cette initiative est de réduire la quantité de déchets produite par les citoyens. L’occasion pour WIS d’explorer les pistes digitales qui contribuent à la réduction des quantités de déchets que produit la société de consommation.

 

Des déchets, des déchets et encore des déchets

En moyenne, chaque citoyen Français produit 1 kg d’ordures ménagères par jour ! A l’échelle du pays, vous pouvez imaginer la pile d’ordures que nous produisons à l’année. L’un des objectifs de la semaine européenne de réduction des déchets est justement la prise de conscience de la population sur l’impact de notre mode de consommation (largement favorable à la production des déchets) sur l’environnement. Chaque année en France :

  • nous jetons 40 kg de déchets de cuisine par personne ;
  • chaque personne utilise 365 bouteilles d’eau ;
  • nous recevons 35 kg de publicité imprimée qu’on ne lit pas, alors qu’un simple « stop pub » sur la boîte aux lettres pourrait régler le problème ;
  • nous jetons régulièrement des appareils ménagers (ou autres) sans tenter de les réparer.

La situation est tout bonnement intenable, et le digital a un gros rôle à jouer dans la rationalisation de notre consommation et ainsi de notre production de déchets.

 

L’apport du digital dans le traitement des déchets : l’exemple de l’Allemagne

Les entreprises allemandes sont citées en exemple en matière de recours au digital et à la numérisation des process dans le traitement de leurs déchets. En 2018, le taux de recyclage des déchets municipaux a atteint les 60%, dépassant de 10 points l’objectif fixé par l’Union Européenne à l’horizon 2020 ! L’excellence de l’Allemagne en la matière porte un nom : la numérisation des process.

La complexité de la réglementation et des procédures en matière de gestion et traitement des déchets se traduit par nombre de documents papiers et de photocopies en plusieurs exemplaires, courrier postal… A titre d’exemple, pour chaque transport de déchet, il faudra produire une feuille de route en 6 exemplaires paraphée par tous les intervenants du processus d’élimination des ordures. Cela se complique un peu plus quand il s’agit de transporter les déchets hors des frontières, qui donne lieu à 20 documents (origine des matériaux, attestations d’assurance…).

D’où la numérisation de ces process engagée par l’Allemagne en recourant au système Axians eWaste commercialisé par VINCI Energies, ce qui a permis un gain de temps, d’argent et de fiabilité considérable pour le pays. Grâce à la digitalisation de l’ensemble du processus du traitement des déchets, les entreprises allemandes ont gagné en fiabilité des données et sont donc mieux protégées juridiquement. Elles ont aussi gagné en temps de traitement des informations et réduit les coûts liés à ce dernier, aidées en cela par la réglementation allemande qui impose, depuis 2010, que les documents de traitement de déchets soient traités exclusivement de manière numérique.

 

Vers « l’Ubérisation » des déchets ?

Tantôt chance pour l’environnement, tantôt menace pour les acteurs historiques de la gestion des déchets, l’Ubérisation des déchets fait débat. Késako ? Un Uber des déchets n’a ni flotte de camion poubelles, ni usines de tri. Il ira chercher sa valeur ajoutée dans le digital en concevant des outils numériques qui mettent en relation les producteurs des déchets avec les collecteurs qui ont les moyens matériels de le faire. Un « middle man » du déchet en quelque sorte, d’où le rejet de la pratique par les collecteurs qui s’estiment lésés sur leur marge bénéficiaire.

Toutefois, on ne peut nier que ce process présente nombre d’avantages qui permettent, notamment, l’optimisation des coûts et une rationalisation de la collecte et du tri, de manière simplifiée et transparente. C’est déjà le cas aux Etats-Unis, où des start-up comme Rubicon Global mettent en relation les camions de collecte de déchets avec les clients.

La digitalisation du traitement et du recyclage des déchets en est à ses premiers balbutiements. C’est un secteur en pleine évolution où beaucoup reste à faire. Une réelle opportunité pour les experts digitaux de demain. Découvrez les formations d’excellence de WIS !